Devenir grande-sœur: l'étape délicate

Il y a quelques temps j'avais déjà commencé à parler de cette future arrivée, ici , de ce chamboulement.
Dans notre tête d'adulte un sentiment qui s'apparente plus à de la joie, voir son grand bébé devenir grande-soeur ou grand frère, dans la tête d'un enfant, plus de la peur, de la jalousie car il faudra désormais partager ses parents.

Un chamboulement qui chez nous, a été difficile (et qui l'est encore et toujours à près de deux mois de cette nouvelle arrivée).

Avant de comprendre que le comportement changeant de miniPuce venait de là, il nous a fallut du temps, parce que forcément, les enfants ne viennent pas un jour vous voir en vous disant "ça me perturbe, j'ai peur, j'ai pas envie, tu vas plus m'aimer ...". Ce serait trop facile!

Je ne peux pas me réjouir d'avoir trouvé l'astuce, la technique pour effacer cette peur, mais je peux en revanche en parler au fur et à mesure, pour pouvoir échanger avec vous, donner et recevoir quelques conseils.

Une histoire d'émotions:

  • Expliquer à son enfant que le bébé né ou à naître ne prend pas tout l'amour de ses parents, mais que le coeur "grandit" pour pouvoir aimer une nouvelle personne.
  • Lui lire des histoires sur les émotions, sur les bébés, la famille, l'amour.
  • Le laisser redevenir bébé, la fameuse phase de régression

J'en avais entendu vaguement parler, au début j'ai été excédée, devoir habiller à nouveau ma fille de 5 ans le matin, devoir parfois lui faire l'avion pour qu'elle finisse son assiette, la laisser parler bébé, me sortait par les yeux. Et puis finalement j'ai compris qu'elle avait besoin de ça, de cette attention, pour me montrer qu'elle aussi était mon bébé.
  • Le laisser exprimer sa colère (dans la limite du convenable biensûr) sans toujours être sur la défensive. S'attendre à ce que les crises d'oppositions soient un peu plus nombreuses que d'habitudes.

Une histoire de responsabilités:

  • Tout de suite, à chaque colères nous répliquions par un "mais grandit un peu au lieu de faire ton bébé", "tu trouve que c'est un exemple de grande sœur que de réagir comme ça?!"...
On avait tout faux!
Désormais on attend que la tempête se calme, on parle, on tente de comprendre, on réconforte. Mais on ne lui demande plus de grandir trop vite.
On la félicite plus souvent quand elle a un bon comportement, on lui dit "c'est bien, je suis fière de toi".

Une histoire de présence:

  • Passer plus de temps avec l’aîné avant l'arrivée du bébé.  
Un bébé ça demande du temps... 
Et pour nous, bingo, ça tombera pile au début des vacances d'été, les vacances où l'on est censé partir à droite à gauche vadrouiller. Sauf que là, hors de questions de changer d'air avec un nouveau né qui ne fait pas ses nuits, puis la famille vient voir la nouvelle tête ...
Alors j'ai pris conscience que finalement, peut-être qu'on en faisait pas assez avec miniPuce, peut-être qu'il y a des choses à faire qui ne seront plus vraiment faisable, peut-être aussi qu'il faut lui accorder un peu plus de temps avant de se retrouver écarquillé entre deux enfants. 
On a redécouvert le cinéma, on fait plus d'activités manuelles, on a regardé l'album photos de miniPuce bébé...
  • L'impliquer dans la grossesse (avec des limites) et les préparations.
Point un peu compliqué chez nous. 
L'annonce de la grossesse c'est faite assez rapidement pour plusieurs raisons: 
- un enfant ça sent ces choses alors pourquoi la faire attendre, 
- difficile de cacher les nausées et courses aux toilettes dès le matin,
- nous avons eu une écho précoce (7/8 SA) à la maternité et vu mon antécédent d'opération raté 2 mois à peine auparavant, c'était un peu la panique dans les yeux de miniPuce à l'annonce du mot "hôpital".

Oui sauf que moi j'aimerais l'impliquer plus et/ou mieux, mais c'est difficile. 
MiniPuce prenant tant de place dans ma vie (surtout depuis que j'ai décidé de mettre en place le point précédent en place), je ne vois plus qu'elle, à tel point que j'ai du mal à m'impliquer dans ma grossesse actuelle. La chambre n'est donc quasi pas commencé et pourtant j'avais décidé de faire la déco avec miniPuce pour justement l'impliquer, sauf ... que je n'ai pas envie de m'y mettre.

- On lui a quand même demandé si elle voulait bien prêter ses habits au bébé et ses jeux. Réponse positive. Car oui, il vaut mieux demander que d'imposer.
- On lui a proposé de choisir un doudou soit dans ceux qu'elle avait petite, soit d'en acheter un.
- On lui a lu des livres sur l'évolution de la grossesse, montré les échographies. 
- On a acheté quelques affaires bébé ensemble. Je lui ai donné des affaires lui appartenant pour ses propres bébés.

Bon finalement, dans tout ça, il n'y a que la chambre qui bloque et puis aussi le fait que finalement, on parle peu de ce bébé entre nous (que ce soit miniPuce, mon homme ou moi). Mais on se remet en question petit à petit et on avance à notre rythme.

Mathilde.bla

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